Qu’il soit élu par la population ou par ses pairs, le rôle du préfet demeure essentiellement le même. S’il existe une nuance entre les deux, c’est surtout en matière d’engagement : le préfet désigné par ses pairs doit partager son temps entre sa fonction de maire de municipalité et celle de préfet de comté, tandis que le préfet élu par la population se consacre entièrement aux affaires de la MRC.
De plus, le mandat du préfet, lorsqu’il est choisi par les membres du conseil, est de deux ans, tandis que celui d’un préfet élu est de quatre ans.
Dans mon dernier article intitulé: « Le préfet élu par suffrage universel: un bon investissement »? (Journal du Pontiac, 2017-08-16, p. 18), je n’ai fait qu’effleuré la fonction de préfet de comté. À ma connaissance, il n’existe pas de description de tâches écrite pour le poste, mais puisque ce sujet soulève l’intérêt des électeurs de la MRC de Pontiac qui sont invités pour la première fois à choisir leur préfet, j’ai cru opportun de rappeler son rôle et de dresser une liste des compétences ou des qualités essentielles qu’il ou elle devra mettre à profit dans l’exercice de son travail.
Un bon préfet doit à la fois être visionnaire, pragmatique et capable de mettre en œuvre une vision. Il est présent sur toutes les tribunes pour défendre les projets et mobiliser les élus locaux, régionaux, provinciaux et fédéraux et même attirer des investisseurs. Il est aussi appelé à piloter d’importants dossiers de développement. Le préfet doit donc être un bon leader, c’est-à-dire qu’il sait :
Être un bon communicateur : Les aptitudes de communication, ce qui signifie aussi savoir écouter attentivement, sont les qualités les plus importantes du leader. Le préfet est le premier officier de communication de la MRC. Il doit savoir communiquer clairement, en français et en anglais, des projets et dossiers parfois complexes afin de les rendre plus accessibles à tous ses publics, y compris les autres paliers gouvernementaux.
Inspirer confiance : Dire une chose et en faire une autre ne fonctionne jamais. Pour rallier les gens à une cause, le préfet doit être cohérent dans ses paroles et ses actions. La confiance du public et sa crédibilité aux yeux des maires et des paliers gouvernementaux supérieurs en dépendent.
Être disponible : On ne s’en cachera pas, le travail d’n préfet élu ne se limite pas à 35 heures par semaine. Il peut être sollicité à tout moment à répondre aux questions du public et des médias, ou être appelé, parfois sans préavis, à se déplacer pour participer à une rencontre.
En résumé, cette fonction n’est pas facile. Le préfet doit être à la fois un bon gestionnaire et avoir un sens de la politique. Il doit être un bon négociateur et savoir gérer les conflits. Mais surtout, il doit porter le Pontiac dans son cœur et ne pas avoir peur du travail.
Pour plus d’information au sujet du Préfet élu au suffrage universel, consultez le site Internet de la MRC de Pontiac au www.mrcpontiac.qc.ca.
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